dimanche 8 janvier 2017

Entre impatience et inquiétude...

Depuis que mon chéri a dit oui pour une reprise de la PMA à la rentrée prochaine, j'ai essayé de reprendre contact tout doucement avec la blogosphère, j'ai recommencé à suivre de loin les forums, bref j'ai remis un pied dans ce monde que j'ai quitté il n'y a pas si longtemps. Et, j'en suis la première surprise, mais ça m'a terriblement donné envie de m'y remettre! Je ressens même au fond de moi une pointe d'impatience à repartir au combat. Oui, je suis cinglée...

Quand je me pose deux secondes pour réfléchir je me rend bien compte que c'est absurde. Comme si je ne savais pas ce qui m'attend! Les rdv à gogo, les piqûres tous les soirs, les échos à répétition, les prises de sang au petit matin. Les absences au boulot, la fatigue des aller/retour au CHU, un corps bourré d’hormones et l'humeur massacrante qui va avec. Le stress, les espoirs, les échecs, le découragement. Les répercussion sur mon couple, les incompréhension et engueulades qui ne manqueront pas d’apparaître.

Il faut croire que l'envie d'un deuxième enfant est plus forte qu'il y a quelques mois, car tout ça ne m'inquiète presque plus. A tort sans doute, ce n'est pas parce qu'on a réussi à traverser ce parcours du combattant la première fois que la seconde sera une promenade de santé. Mais bon, au moins on sait où on met les pieds. Et je me dis - pour me rassurer - que le parcours sera forcément moins long. On ira directement en FIV ICSI, au lieu de passer des mois et des mois à chercher ce qui cloche, tenter des IAC, tenter des FIV classique... En une petite année ça pourrait être bouclé, le temps de faire les 4 FIV remboursées par la sécu. Après, advienne que pourra.

Je dis ça de manière très détachée, sans doute aussi pour me protéger. Mais au fond de moi je sais bien que s'il n'y a aucun bébé au bout de ces quatre tentatives, j'aurais du boulot derrière. De reconstruction. D'acceptation. De deuil d'une certaine façon. Mais une chose à la fois, restons PO SI TIFS et n'envisageons pas déjà le pire avant d'avoir commencé!

Non, ce qui m'inquiète en premier lieu, bien sûr, ce sont les répercussions de tout ça sur notre fille. Nous allons devoir la faire garder pour se rendre à certains rdv, être moins disponibles pour elle. Faire passer ce désir de deuxième enfant avant elle en quelques sortes, et ça j'assume pas trop. Même présente physiquement, j'ai peur d'être absente à l'intérieur, parce que préoccupée par la tentative, ou abattue par l'échec. Je crains d'être moins patiente car fatiguée et stressée. Je ne veux pas passer à côté des petits bonheurs qu'elle nous apporte chaque jour. Je ne veux pas me sentir triste alors que je l'ai, elle, mon plus beau trésor...

Bref, entre impatience et inquiétude, ça se bouscule dans ma petite tête! Mais l'idée fait son chemin, tout doucement... il reste encore du temps, beaucoup de temps, mais en parler m'aide à me préparer, d'une certaine façon...  

6 commentaires:

  1. Bonjour maman de Pâquerette !
    Je te suis depuis de longs mois, car comme toi j'ai beaucoup de points communs avec ta vie ! (je t'avais écrit il y a quelques mois...) : je suis maîtresse d'école, j'ai un parcours PMA, des inséminations infructueuses, et un beau petit garçon né en août 2015 qui est venu couronner tous nos efforts après une fic ICSI. J'avais tellement peur de galérer pour avoir un second enfant que dès les 3 mois de mon bébé, nous avons de nouveau entamé le processus pour bébé 2. Le transfert d'embryon pourtant prometteur a été un échec, puis la fiv qui a suivi a de nouveau porté ses fruits. Nous attendons notre deuxième enfant pour le mois d'avril.
    Tout ça pour dire que moi aussi j'étais impatiente de retourner en pma (!)et que les choses se sont très bien passées. On ne vit plus les choses de la même manière, on prend du recul, on sait à quoi s'attendre... On est plus détendue.
    Quant à ta petite fille, il ne faut pas culpabiliser, mais bien se dire que vous allez lui "offrir" la chance d'avoir un petit frère ou une petite sœur, un cadeau inestimable. Quelque part, le fait de lui accorder moins de temps pour vous consacrer à de nouveaux essais la prépare à partager son temps avec ce futur enfant. Donc, pas d'inquiétude ni de culpabilité !
    Je te souhaite beaucoup de chance pour vos prochains essais, je croise fort les doigts !!

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    1. Quel courage!! Je n'aurais jamais pu retourner en PMA aux 3 mois de ma fille, je n'étais pas du tout prête, je n'avais pas digéré l'accouchement, non franchement j'aurais pas pu!
      Je suis heureuse de lire que ça a marché assez vite pour ton petit deuz, et toutes mes félicitations. :)
      Merci pour ton témoignage, effectivement le deuxième parcours ne se vit surement pas comme le premier...

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  2. Mais reprendre le chemin de la PMA e c'est aussi mettre en route un formidable projet, beaucoup d'espoir, et pour la blogosphère de la solidarité et du partage. Il y a aussi de belles choses si ce n'est de bons côtés. Quand à mettre ta fille "de côté" c'est sur que la logistique PMA avec un ainé rajoute une difficulté. Tu auras peut être parfois la t^te ailleurs mais pour compenser tu seras autant plus présente pour elle à d'autres moments, tout comme quand il y aura une grossesse ou parfois tu seras accaparée par le bébé et d'autres fois pleinement concentré sur l'enfant déjà né. En tout cas tu gamberges bien, je crois que ta tête est déjà en PMA! ;-)

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    1. Oh oui je gamberge beaucoup (trop) en ce moment, et ça y est je me sens prête. Sauf que mon chéri ne l'est pas, il reste du temps à attendre... à moins que j'arrive à négocier qu'on puisse commencer un peu plus tôt...
      Merci pour ton commentaire! :)

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  3. ... ou c'est peut-être sa présence qui va t'aider à vivre ce nouveau parcours de manière moins difficile.... ;-)Tout comme 2 grossesses d'une même personne ne se ressemblent pas, 2 parcours PMA ne se ressemblent pas non plus, les circonstances st tellement différentes... :-)

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    1. Oui, tu as raison. Je ne vivrai pas du tout le parcours de la même façon, grâce à elle. On relativise tellement quand on voit leur sourire. <3

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