mercredi 31 mai 2017

Back in PMA

Je n'avais pas oublié le parking petit et mal fichu qui t’oblige à faire trois fois le tour de l’hôpital pour trouver une place. La froideur du bâtiment, son sol vinyle jaune, moche et abîmé. Les affiches dans la salle d'attente. Ce bureau dans lequel on m'a annoncé que mes (rares) ovocytes n'étaient clairement pas terribles. Le visage de la gynéco. 

En revanche, ce que j'avais oublié, c'est le nombre hallucinant de femmes enceintes au mètre carré (beaucoup trop). Et le fait que je ressortais toujours déçue des rendez-vous.

Ce premier rdv n'a pas fait exception à la règle. La gynéco était moins chaleureuse que dans mes souvenirs. Je l'avais imaginée plus souriante, plus heureuse de nous voir, posant des questions sur Pâquerette... Comme si elle n'avait que ça à faire. Comme si elle n'avait pas eu à traiter 247 854 patients depuis notre dernier passage. Et puis, comme d'habitude, je m'étais trop projetée. Oui, je l'avoue, j'imaginais déjà que j'allais ressortir de là-dedans avec un protocole de FIV sous le bras. Rien que ça...

La gynéco a eu vite fait de me faire redescendre sur Terre. "Oh, là! Mais votre dernier bilan date de 2012 (début de mon parcours PMA dans mon 1er centre), il  va falloir le refaire. Et vous savez, la fertilité évolue en 5 ans (sans blagues). D'autant que vous ne répondiez pas bien aux traitements si je me rappelle bien (Bim! Prends-toi ça dans les dents.). Donc en fonction du bilan, on verra si on se relance en FIV (ou pas!)."

J'avoue que j'avais envisagé que les FIV puissent foirer, mais pas du tout la possibilité qu'on ne veuille même pas de nous. A 30 ans, on pourrait nous fermer la porte au nez? Ça m'a mis un petit coup au moral. Surtout qu'on n'a pas de plan B. Autant on avait envisagé le don d'ovocyte avant Pâquerette, autant pour un deuxième enfant, il n'en est pas question (pour le moment, faut jamais dire jamais). 

On est sortis de l’hôpital avec nos ordonnances sous le bras. Un peu sonnés. 6 mois d'attente, 3h de route dans la journée, pour ça. A peine 10 minutes de rendez-vous. J'avais oublié qu'on était des numéros. Des gouttes d'eau au milieu de l'océan de patients que brasse le service PMA. 

Tout compte fait, il y a beaucoup de choses que j'avais oublié.

Bref, y'a plus qu'à passer des coups de fil et prendre rdv pour les examens. Et à croiser les doigts pour que mes résultats soient bons. Surtout mon AMH, qui n'était déjà pas terrible y'a 5 ans. Et ça, je m'en rappelle très bien...

4 commentaires:

  1. Plein de gros bisous ma grib pour ce passage pas terrible... Si tu me le permets, j'y crois pour vous! <3
    Loumi

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  2. Elle n'est pas chouette cette gynécologue... Ce n'est pas un RV qui donne le moral. Je suis désolée pour vous. Courage et gardez le cap!

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    1. Merci Petit hérisson, c'est gentil. :)
      Je pense qu'elle ne fait que son job, mais c'est parfois dur d'entendre certaines choses...

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