mardi 9 janvier 2018

Je n'aime pas le nouvel an.

Il y a 7 ans (7 ans déjà!), début décembre, c'est le cœur battant et des espoirs plein la tête que j'ai arrêté ma pilule. Le J1 de mon cycle 1 est arrivé le 31 décembre 2010, à l’aube d'une nouvelle année. On était jeunes, heureux, confiants en l'avenir. Tous les réveillons qui ont suivi ont marqué la date anniversaire de ce désir d'enfant qui n'aboutissait pas. 2012. 2013. 2014. Mon ventre restait désespérément vide. Le réveillon est devenu une torture. 

Et puis un beau jour, notre miracle est arrivée. Une parenthèse de bonheur. Les réveillons sont devenus un peu plus doux à vivre. 2015, j'étais enceinte de 8 mois, sur le point d'accueillir notre petite Pâquerette. 2016, elle était avec nous, et à minuit je n'ai pas pu m’empêcher d'aller regarder ma petite merveille dormant dans son lit parapluie. Tellement chanceuse. Tellement heureuse. Presque 18 mois à reprendre une contraception, profiter de ma fille, de la vie, à - presque - oublier notre condition d'infertiles. Et puis, l'envie d'un petit frère ou d'une petite sœur est arrivée, si forte. J'ai à nouveau arrêté la pilule. Janvier 2017, mon chéri a enfin cédé à une reprise prochaine de la PMA, et j'étais impatiente à l'idée de reprendre le parcours. Non pas que ça m'avait manqué, mais reprendre voulait dire terminer aussi, peut-être bientôt?

2018. Une FIV et une fausse-couche plus tard, l'enthousiasme à disparu. Il ne reste que l'amertume, la tristesse, la lassitude, la fatigue. Ce réveillon entre amis, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vécu il y a quelques années. Comme si j'avais remonté le temps. Mêmes amis. Un peu plus d'enfants, forcément. Des petits frères, des petites sœurs, des bébés. Mêmes conversations qui font mal. Même sourire de façade sur mon visage. Mêmes larmes à peine montée dans la voiture...

Ça y est, je suis redevenue celle que j'étais en 2014. Envieuse. Aigrie. Je ne pensais pas revivre ça avec une telle intensité. Après tout, j'ai la chance d'être maman. Oui, c'est vrai, ma fille est là. Elle est mon rayon de soleil et avec elle, tous les jours, je souris, je ris. Mais tout au fond de moi, la tristesse est là. Et la culpabilité aussi, ça c'est nouveau. J'ai tant pensé pendant des années que quand j'aurai mon bébé, je ne me plaindrai plus jamais. L'impression de trahir la PMette que j'ai été, et honteuse quand je pense à toutes celles qui attendent encore leur premier petit miracle... mais peut-on lutter contre ses émotions? Contre ses rêves?

2018 sera peut-être l'année de la dernière chance. Le temps de faire un ou deux TEC. De refaire une FIV. Et après? Me restera-t-il de la force? Du courage? Notre couple ne sera-t-il pas à bout de souffle? Ma culpabilité vis à vis de Pâquerette ne prendra pas le dessus sur mon désir d'enfant? Autant de questions qui me font peur. Les réponses viendront en 2018...

En attendant, on va essayer d'être positifs... et d'y croire.

Bonne année à toutes, que 2018 puisse être une année plein de bonheur, pour vous comme pour moi.

6 commentaires:

  1. Peut-être qu'en parler avec une psy t'aiderait. En même temps, tu as fait une fausse couche il y a peu, ce n'est pas anormal de ne pas être au top de sa forme après ça.

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    1. Ah mais je trouve mon comportement tout à fait normal en fait. Je me donne le droit de ne pas aimer le nouvel an et d'aller mal... seulement je ne peux le dire à personne, donc je vide mon sac sur mon blog.
      La psy, j'ai essayé, bof. Et je n'ai pas le temps/les sous pour.

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  2. Courage, il faut y croire. Moi, j'y crois pour vous.
    Je n'aime pas te savoir si triste.
    Des bisous.

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    1. Merci Boupe... Ça va un peu mieux. Ça ira encore mieux quand janvier sera terminé et que les gens arrêteront de me souhaiter une bonne année...

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    2. Mince j'allais faire une boulette alors.
      Je vous souhaite du bonheur alors, parce que ça c'est possible de le faire même en juillet. Ou alors tu aurais préféré que j'attende vraiment juillet pour le faire? ;-)
      J'espère que le contre coup de cette fin d'année difficile va passer, bon courage.

      Banane

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  3. J'y crois pour toi moi <3 je t'envoie tout plein de courage et de pensées dans cette période pas facile... gros bisous ma grib!

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