mercredi 10 octobre 2018

L'horloge tourne...

Cela fait plus d'un an que nous avons repris le parcours, et sommes toujours au point mort... il faut dire que cette année a été éprouvante, médicalement parlant...

En septembre, il y a eu FIV1, en octobre, la grossesse éclaire, la montée sur un petit nuage. Si peu de temps, et pourtant tellement d'espoir. En novembre, il y a eu le crash. La fausse-couche. Qui a laissé des traces indélébiles. En parallèle, il y a eu le diagnostique de la maladie de notre Pâquerettes, le retour à l’hôpital, ponction du genou, infiltration, et tant d'autres misères pour mon bébé de 2 ans 1/2 à l'époque... 

Les fêtes sont passées, douloureuses (j'aurais pu passer mon écho du 1er trimestre, si...) Janvier, nouveau départ. Envie d'y croire... 2018 serait peut-être notre année?
Février... une embellie. L’arthrite de Pâquerette était en rémission, mon moral était un peu remonté, le printemps allait arriver, c'est dans la joie que nous avons fêté ses 3 ans. 
En mars, le TEC 1 est un échec. Dans un contexte professionnel difficile... je m'effondre en pleurs en salle des maîtres...

En avril, début de la descente aux enfers... Grosse poussée de la maladie de notre puce. Les articulations douloureuses, les réveils dans les pleurs tous les matins, les rdv à l'hopital... deviennent notre quotidien.
En parallèle de ses rdv médicaux, je gère notre tentative de TEC 2. Enfin, je gère... jusqu'à ce que je m'écroule de fatigue. 
En mai, je dis STOP. On met la PMA sur pause (de toute façon le traitement pour TEC 2 avait foiré...) et on laisse notre pingouin au congélateur. La toubib m'arrête, et c'est le bon moment car j'étais tous les jours à deux doigts de fondre en larmes devant mes élèves. Je consacre le peu d'énergie qu'il me reste à m'occuper de ma poulette.

En juin, enfin, on trouve le traitement qu'il lui faut. Fini les douleurs et l'inquiétude. Elle revit, nous aussi. Pendant les vacances, on panse nos plaies, on se reconstruit, pour repartir à l'attaque en septembre...
Et puis, fin août, juste avant le rdv PMA, on apprend que la maladie de mon homme ne guérira jamais. Paf. Et qu'elle peut être génétique. Le coup de massue, la peur, la tristesse qui s'abat à nouveau sur nous. La gynéco qui sent mes hésitations et m'envoie prendre rdv en génétique... rdv pris pour le 12 octobre, j'étais contente.

Voilà où on en était, aux dernières nouvelles.

Nouveau rebondissement... il y a eu quiproquo avec le service de génétique. Moi je croyais - naïvement - que la PMA se chargerait de faire les prélèvements alors qu'en fait ce n'est qu'un rdv consultatif, après qu'on ait fait les tests. Du coup le rdv est annulé. Et ça change tout. Car mon homme ne verra sa neurologue que dans 2 mois, et après il faudra organiser tout ça, puis attendre la réponse... qui peut prendre entre 6 mois et 1 an!!

Pendant ce temps-là, je vieillis (j'ai amèrement fêté mes 32 ans le mois dernier...) mon insuffisance ovarienne ne s'arrange pas... et nos chances d'avoir un 2ème enfant s'amenuisent à chaque seconde. Je suis tellement consciente, en permanence, de cette horloge au dessus de ma tête, de cette aiguille qui ne s'arrête jamais de tourner. Qui me terrifie. Et tellement pas prête à renoncer pour l'instant.

Du coup, après en avoir pas mal discuté, on a décidé avec mon homme de ne pas annuler le rdv avec la gynéco du mois de novembre, et de tenter quand même TEC2. On n'est même pas sûre que ça soit génétique, et si ça l'est, est-ce que des chiffres nous aiderons à prendre notre décision? Il est fort probable que même avec les résultats, on se lance. Et en attendant, on aura perdu une précieuse année à se torturer. Alors on a décidé de foncer. En espérant que ça soit le bon choix.

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