dimanche 24 octobre 2021

Entre peur et bonheur

Je ne m'attendais tellement pas à cette nouvelle, persuadée que Charlie s'était fait la malle depuis longtemps... J'ai mis quelques minutes à réaliser, relisant le taux de béta HCG encore et encore. J'ai ensuite cru à une erreur, mais non, c'était bien mon nom en haut de la feuille. 

Les larmes que je retenais depuis si longtemps sont sorties. Mais des larmes de joie cette fois-ci. Ça avait marché, j'étais enceinte! Je suis immédiatement montée sur mon petit nuage. J'ai tout de suite appelé l'infirmière pour ma piqure de progestérone retard, et dans la foulée j'ai prévenu quelque proches. 

Mon homme était tellement sceptique au téléphone. Me demandant à plusieurs reprises si j'étais sûre, quel était le taux, etc... Ma fausse-couche précoce d'il y a 4 ans l'a bien échaudé.

Quant à moi, à la seconde où j'ai compris que Charlie était toujours là, je me suis mise à sentir mon ventre lourd et qui travaillait, c'est fou le pouvoir de l'esprit sur le corps...

Pâquerette avait participé, de loin, à toutes les étapes de cette tentative, donc même si c'était très tôt, nous avons dû lui annoncer dès vendredi soir. Elle en a été si heureuse, elle a sauté partout et s'est jetée dans nos bras. Un moment magique, mais que je n'ai pas vraiment pu savourer. Ce début de grossesse est si fragile, je ne voudrais pas que Pâquerette s'investisse de trop. Nous lui avons bien rappelé que pour l'instant, il ne s'agissait que d'un petit tas de cellules, pas d'un bébé, et qu'il pouvait "se décrocher" à tout moment. Elle en est bien consciente. Et nous allons éviter de nous étendre durant les deux prochains mois... Ne pas lui mentir, répondre à ses questions, mais surtout ne pas se projeter. La protéger.

Quand à moi, je ne fais que ça, même si j'essaie de raisonner mon cerveau. Hier j'ai passé une très bonne journée, ne cessant de mettre ma main sur ce petit ventre que je sentais travailler. Souriante. Soulagée. Heureuse. Est-ce bien raisonnable? Je ne sais pas. Mais pour Pâquerette, je me suis tellement empêchée de vivre et de respirer tout le premier trimestre, je ne veux pas qu'il en soit ainsi pour Charlie. Si tout doit s'arrêter, ça n'en sera pas plus difficile de toute façon.

Ce matin, aux aurores, j'ai été réveillée par des sueurs nocturnes, encore. Comme lundi et mardi dernier, quand je pensais que c'était foutu. Car pour moi les sueurs nocturnes sont le signe numéro un que mes règles vont débarquer. Puis ma transpiration m'a fichu la paix quelques jours, et là, rebelotte. 

J'avoue, j'ai eu peur. Je me suis levée pour un check au toilettes, et j'ai filé sur internet (il y a de mauvaises habitudes qui ont la vie dure!) taper "sueurs nocturnes début de grossesse". Ce qui m'a rassuré, c'est que c'est plutôt courant a priori. Mais malgré moi, j'ai peur. J'ai tellement peur.

J'essais de ne pas vivre pour l'étape d'après, comme j'ai fait pour ma première grossesse, mais malgré tout j'attends lundi avec impatience, pour être rassurée.

Accroche-toi petit Charlie.


4 commentaires:

  1. C'est une magnifique nouvelle. Courage pour l'attente, c'est bien le plus difficile, la peur.. Mais tu fais bien de te projeter. Comme j'aime me le rappeler souvent "Rêver, c'est informer l'avenir".
    Et pour le SPM, je trouve ça plutôt logique que tu retrouves des symptômes similaires (même si bien évidemment, c'est flippant!), c'est signe qu'il se 'passe quelque chose' là. Sauf que cette fois-ci ce qui se passe est bien différent des autres mois...
    Doigts croisés pour demain et les mois qui viennent. L'été 2022 s'annonce magnifique!
    Kaymet

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    1. Merci Kaymet pour ton commentaire.
      J'espère oui, passer un bel été 2022...

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  2. Accroche toi Charlie. Et on reste croisé avec toi.
    Et je te fais un mp sur edp.

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    1. Merci Anonyme. ;)
      J'espère que Charlie t'entendra.

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