mercredi 15 août 2012

Baby-sitting blues

Les petits, ça a toujours été mon truc, alors, dès que j'ai eu 14 ans, j'ai commencé à faire du baby-sitting. Je gagnais une misère à l'époque, mais je m'en fichais! A la limite, je l'aurais fais pour rien, tellement c'était un plaisir. J'en ai vu défiler, des familles, des enfants de tous âges, mais même si j'avais mes habitués, ça restait irrégulier. Puis, quand j'ai eu mon permis, un jeune couple de ma rue m'a "recrutée" pour m'occuper de leurs enfants le matin : j'arrivais à 6h, réveillais les petits à 7h, petit dèj, habillage, et je les déposais à la maternelle avant d'aller moi même à l'école : j'étais en 1ère année de fac.

A la même époque, les petits B sont entrés dans ma vie, et n'en sont plus sortis! J'ai commencé par garder les filles : Blondinette et Couette-Couette, qui avaient 3 et demi et 5 ans à l'époque. Je sortais de la fac et je filais les chercher à l'école, ou la garderie selon mes horaires de sortie, puis je gérais la maisonnée jusqu'au coucher.

Ce qui faisait un emploi du temps relativement chargé quand même! De 6h à 8h30, chez les petits du matin, ensuite, de 9h à 16h la fac, de 17h00 à 20h00 chez les petits B, et je rentrais vannée à 20h30 dans mon petit appart, sauf quand j'étais de soirée... Ma mère me disait qu'il fallait que je ralentisse pour réussir mes études, mais moi, c'était ma drogue. Et ça ne m'a nullement empêché d'avoir mes partiels! Je travaillais quand les enfants étaient couchés ou à la BU lors de temps libre (et à la fac, y'en a pas mal!)

Heureusement, ça n'a durée qu'un an à cette cadence, et la maman "du matin" a réussi à embaucher plus tard, et pouvait ainsi emmener ses enfants à l'école. Ouf, plus de réveils à 5h30, et j'ai pu ainsi me consacrer uniquement à mes trois petits B. Car rapidement, en plus d'aller récupérer les filles à la maternelle, je me suis mise à aller chercher Miniboy, 6 mois, chez la nounou. J'adorais les filles, et elles me le rendaient bien. Mais Miniboy, c'était mon bébé d'amour, j'en étais raide dingue.

Je suis devenue leur maman bis. En plus des soirs de semaine 17h00-20h00, j'assurais régulièrement des journées entières le week-end. Je suis devenue très proche de la famille et ils m'ont emmené plusieurs fois en vacances dans leurs valises. Au ski, à la mer... Bien sûr, c'était fatiguant de s'occuper de trois bambins en bas âge (je me rappelle notamment que les bains étaient très sportifs!) mais c'était que du bonheur! 

Les couches, les bibs, les recherches frénétiques de doudous, les jeux, les rires, les bêtises, les câlins, les histoires du soir, les pleurs à consoler, les grosses colères, les dents qui tombent, les devoirs des grandes... ça a duré 4 ans. Je me suis énormément attachée à eux, et c'était réciproque.

Et puis un jour, il a bien fallu arrêter. Le temps avait passé. Les enfants avaient grandi, Miniboy avait 4 ans et demi, Blondinette 7 ans, et Couette-Couette 9 ans. Je n'étais plus une étudiante, j'allais entrer dans la vie active, m'installer dans une vie de couple, il était temps de partir. Ça a été un déchirement. Ça l'est toujours, plus de 3 ans après. Bien sûr, au début, je suis allée souvent leur rendre visite, mais rien n'était plus pareil. Et petit à petit, c'est devenu trop difficile. Alors je me contente de les appeler pour leur anniversaire. Et je pleure en raccrochant.

Ils me manquent.

Et être maman (même par intérim) ça me manque.


2 commentaires:

  1. Oh Gribouillette... Ca c'est un autre de nos points communs (en dehors du fond de blog !). Ca m'a vraiment fait mal au coeur de ne plus revoir les enfants que je babysittais, je pense à eux super régulièrement, ils me manquent... Je n'ai pas pu m’empêcher de les aimer, d'aimer m'occuper d'eux. Et c'est dur de les voir sortir de sa vie. Et puis ne plus faire de babysitting, ça m'a aussi semblé difficile ! Parfois, j'aimerais bien reprendre, malgré le mari ! Ca lui fera des soirées potes pizza ;)

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  2. C'est vrai que c'est dur, on s'attache forcément énormément.
    Moi aussi, j'avais pensé à reprendre du baby-sitting, mais bon, avec le "vrai" boulot en plus...
    Je regrette de ne pas avoir de neveux ou de nièces, je propose aux amies de garder leurs petites, mais elles ont toutes des frères / soeurs / mères très présentes...

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