jeudi 18 octobre 2012

Aller au travail

Ou comment la vie se charge de te rappeler tous les jours que tu es infertile, au cas où tu l'oublierais...

Je vous plante le décor : une collègue remplaçante et (surtout) enceinte débarque à l'école, et voilà que tout le monde se presse autour d'elle.

Sauf moi.

Mais je suis quand même polie alors je vais dire bonjour. Et au milieu des félicitations de rigueur, s'en suis un dialogue absolument surréaliste, pour la pauvre infertile que je suis:

- Alors c'est ton premier?
- Non, le deuxième, le premier a 2 ans 1/2.
- Ah, c'est bien! C'est l'âge idéal pour faire un deuxième.
- Oui, c'est ce qu'on s'est dit aussi, c'est ce qu'on avait prévu.
- Moi aussi ils ont tous 2ans 1/2 ou 3 ans d'écart, on avait calculé exprès.

Dire qu'il y a des personnes qui peuvent prévoir ce genre de chose comme d'aller acheter une baguette, pour qui ça marche, et qui en plus trouvent ça tout à fait normal.

Grrrrrrrr

6 commentaires:

  1. Comme je te comprends ! Ma binôme sur un projet est enceinte jusqu'au cou. Elle s'est "arrangée" pour concevoir de manières à rester opé sur le projet jusqu'à la fin. Le projet se termine en décembre, son congé maternité commence dans un mois... Au démarrage de ce projet, j'essayais déjà depuis 3 mois. J'ai juste hâte qu'elle se barre.
    Courage Gribouillette ! Ces gens là font peut-être des gosses comme on achète un bout de pain, mais ils ne connaîtront jamais le supplément de bonheur qu'on doit ressentir en tenant son bébé quand on l'a voulu si fort. (ok, y'a sûrement mieux comme compensation... mais c'est déjà ça)

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    1. Mme Pimpim, je compatis! Heureusement qu'aucune de mes collègues "proches" est enceinte.
      Aller, plus qu'1 mois et tu seras débarrassée!

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  2. Eh ben... c'était la journée... au taf ils discutaient du 3ème... j'ai trouvé refuge dans la salle à côté... pfff, on a décidement pas le mêmes préoccupations...

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    1. Le pire, c'est que pour eux, c'est tout à fait naturel de parler de ça leur paraît tellement évident...

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  3. Ah ça me rappelle de vieux souvenirs ça... un collègue (il y a fort longtemps, mais à l'époque déjà c'était douloureux de l'entendre) qui était tout content de m'expliquer qu'ils avaient bien visé pour que sa femme soit en congé mat pile tel ou tel mois.
    Il faut juste arriver à accepter que c'est différent pour tout un chacun, que certes, ce n'est pas juste, mais qu'on ne peut rien y faire - ni eux, ni nous.
    Courage!!
    Bises

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    1. La voix de la sagesse! ;)

      Tu as raison, mais moi je n'arrive pas à accepter. Je n'en suis pas encore là.

      Je ne leur en veut pas, mais moi ça me blesse, ça me fait du mal.

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