dimanche 2 décembre 2012

A l'envers

Je suis une fille qui aime planifier. Anticiper. Organiser. Un peu à l’extrême il faut l'avouer! Et je me suis tellement retrouvée dans l'article de Bounty que je me suis permise de m'en inspirer pour le mien. Car moi aussi, j'ai tout fait à l’envers. Et ce depuis très longtemps.

A l'âge ou les petites filles rêvent du prince charmant, moi je rêvais déjà d'être maman. Je me rappelle très bien d'une discussion avec ma mère, je devais avoir dans les 8 ans, et je lui avait demandé plus en détail comment on faisait les bébés exactement. Je n'ai pas été déçue. Quoi? Faut que le garçon mette son zizi dans la zezette de la fille, mais c'est dégoûtant!!  Je me rappelle que ça m'avait un peu choquée, mais que j'avais pensé en mon fort intérieur "Bon, si faut le faire pour avoir un bébé, je le ferai."

Mon obsession pour les bébés ne s'est pas arrangée en grandissant. Ado, je ne lisais pas Star Club, mais des vieux Parents que ma mère récupérait à son boulot. Ma chambre était couverte, non pas de poster de boys band mais de cartes postales de bébés. Je profitais de la moindre occasion (réunions de famille, baby-sitting...) pour m'occuper de petits, et j'adorais ça!

Jeune adulte et désespérément célibataire, je me disais qu'il fallait vite que je trouve mon prince, car je voulais beaucoup d'enfants, trois au moins, et surtout, je les voulais jeune. Il n'y avait pas de temps à perdre!

Et puis, j'ai rencontré mon homme et rapidement, nous nous sommes mis à parler bébé. Et mon cerveau s'est emballé! Alors que l'arrêt de la pilule n'était encore qu'un projet, je me suis mise à fréquenter assidûment le rayon bébé, et à fantasmer sur des bodys et peluches trop craquantes. J'ai acheté et lu avec passion plein de bouquins sur la grossesse, la naissance, l'allaitement. J'ai passé des heures sur le net à comparer le matériel de puériculture, à lire des forums consacrés au portage, aux couches lavables. J'ai fait des calculs savant pour savoir si, avec les aides de la CAF, je pourrais prendre un congé parental. J'ai commencé à mettre des sous de coté pour réaliser mon projet. Je me suis renseignée et j'ai lu des avis sur les maternités du coin. J'ai même créé une liste de prénom sur internet. 

Et surtout, j'ai commencé à me disputer avec chéri. Parce qu'il n'est pas chaud pour que je prenne un congé parental. Parce je veux que bébé dorme dans notre chambre, pour l’allaiter plus facilement. Parce que je veux porter bébé et que mon chéri n'en voit pas l’intérêt  Parce que les couches lavables, il trouve ça pas pratique et préhistorique. Parce que l'haptonomie, on verra quand on y serra. Parce que chéri trouvait que j'avais déjà pris toutes les décisions concernant notre enfant, alors qu'il n'était même pas encore conçu. Et parce qu'il me trouvait un peu obsessionnelle.

Moi, obsessionnelle? Nooooooooon...

Moi je me trouve normale. C'est le rêve de ma vie après tout, ça fait tellement longtemps que j'attends, normal que je fabule et que je me projette  Moi, ce que je trouve bizarre, c'est ma copine enceinte de 6 mois qui me dit "Oh, on n'a pas encore regardé les poussettes, j'ai pas encore réfléchi à la question."

Moi si. Et depuis longtemps...



10 commentaires:

  1. je n'en étais pas à ce point là ^^, mais j'ai aussi anticipé beaucoup ma vie de future maman.... est-ce pour cela qu'elle se fait attendre? J'en sais rien... en tout cas, moi j'trouve que c'est un beau "rêve d'une vie"... le plus beau même.... non? :-)
    On y arrivera, si si si !!!

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    1. En même temps, mieux vaut ne pas être "à ce point là". Moi je suis vraiment too much dans le genre...

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  2. Très touchant cet article Gribouillette. Pour moi qui n'ai jamais ressenti le besoin urgent d'être mère avant d'avoir rencontré mon mari, l'attente est déjà devenue insupportable. Alors en te lisant je prends toute la mesure de ce que tu dois affronter. J'espère que tu l'auras vite ton petit bout, et que la prochaine IAC marchera du tonnerre. Je t'embrasse.

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    1. Merci madame Pimpim, moi c'est ton commentaire qui me touche. ^^

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  3. Merci du clin d'oeil, et très touchée par ta mise à nue dans ton désir de maman. Je rejoins Mme Pimpin car mon envie d'enfant étant venue avec l'idée d'un mininous, du coup, j'imagine mal combien cette attente est longue... pour toi. Je croise fort pour que cette foutue IAC soit the one ! Bises

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    1. De rien, ton article m'a vraiment inspirée! ^^

      Merci

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  4. Ben je suis pas normale parce que je pense être comme ta copine. J'ai toujours voulu avec des enfants mais la vie s'est chargée très tôt de m'apprendre que rien ne se passe jamais comme prévu. Du coup je ne programme pas grand chose (tiens, moi aussi je voulais des enfants jeunes).

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    1. Oh, y'a pas de normalité, hein, chacun est différent en fonction de ce qu'il a vécu. Et je ne me considère pas comme normale! ;)

      Au contraire, au collège et lycée, je me sentais tellement différente des autres. Les garçons ne m’intéressaient pas du tout, moi c'était les bébés! Je n'étais pas dans la norme...

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  5. Ah Gribouillette, tout pareil... Les maternités tout ça... et j'ai une liste de prénoms depuis plus d'un an... que je mets à jour régulièrement. Mais elle commence à me faire un peu mal au coeur...

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    1. Moi j'ai laissé tomber rapidement! Comme toi, c'était trop difficile à supporter.

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