dimanche 7 septembre 2014

Une emmerde après l'autre...

J'ai hésité à écrire cet article alors que de tristes nouvelles pleuvent un peu partout sur la blogosphère en ce moment. Sachez qu'au moment même où j'écris ces mots, je pense à vous toutes et à votre souffrance. Ce qui me fait grandement relativiser mes soucis, qui ne sont finalement "que" matériel...


Quand j'ai annoncé ma grossesse, juste après avoir annoncé qu'enfin j'étais titularisée dans une école, j'ai eu droit au même couplet de la part de tout le monde.
"Maison, bébé, boulot, 2014 c'est votre année!"

J'ai détesté entendre cette phrase. Parce que 2014 n'était pas notre année. Parce qu'en janvier, j'avais foiré ma 2ème FIV. Zéro embryons. Qu'en février, la PMA m'annonçait que mes ovocytes étaient pourris, et qu'on devait commencer à envisager le don d'ovocyte. Qu'en mars, mon moral était tellement bas que j'ai pensé au pire, vraiment. Je me revois, rouler trop vite sur la départementale, et me dire que "Après tout, si j'ai un accident, tout ce cauchemar serait terminé..." Qu'en avril, la FIV2bis ne se présentait pas sous les meilleurs auspices, que la théorie des ovaires pourris semblait se vérifier...
Et puis finalement, en mai, il y a eu le miracle, d'accord.
Mais dire que 2014 est notre année, ça serait nier ces mois de souffrance, ces mois de galère.

J'ai détesté entendre cette phrase. Parce que j'avais peur qu'elle nous porte la poisse. Je n'avais pas passé le cap des 3 mois. J'angoissais. Et puis 2014 n'était pas encore terminé, on ne savait pas ce qui pouvait se passer...

Et en effet, alors qu'on pourrait enfin être pleinement heureux se succèdent galère sur galère. La belle-mère, d'abord. Puis maintenant notre projet construction qui se casse la figure. 

Alors que nous nous sommes énormément investis depuis des mois ce projet, notre prêt vient de nous être refusé. Car notre maître d'oeuvre ne ferait pas son travail dans les règles. Nous sommes donc en pleine remise en question. Peut-on encore lui faire confiance, doit-on en changer? Et devoir tout recommencer?
Ça va prendre encore des mois, et j'avoue être découragée. Surtout, je n'avais pas envie de passer la 2ème moitié de ma grossesse à m'occuper des soucis de paperasse, de banque et de construction. J'avais plutôt envie de penser layette, gigoteuse et poussette. J'avais envie de savourer, enfin. Raté.

Nous voilà donc dans la mouise jusqu'au cou, parce qu'en août prochain, nous serons à la porte de notre maison de location. Et avec le retard que nous allons prendre, notre maison ne sera pas terminée. Il nous faudra trouver une solution de repli, relouer un appart', aller vivre chez ma mère, que sais-je? Et tout ça, avec le bébé qui sera arrivé entre temps. Des dépenses en plus, des trajets en plus, du stress en plus. 

Et moins de disponibilité pour la famille que nous avons eu tant de mal à construire.

Rien de dramatique en soi, comparé à l'infertilité. Mais juste la désagréable impression que pour nous, rien ne doit être simple. 

Cependant je n'oublie pas d'où je viens, je sais que j'ai déjà la chance inouïe d'avoir Tic, au creux de moi, et que tout ça, ce n'est "que" matériel. 

Et puis, des échecs, on en a vécu plein. S'investir dans une tentative, se prendre une porte, s'armer de courage pour recommencer, on l'a déjà fait. Et on est capable de le refaire. Il va bien falloir...

Haut les cœurs!

8 commentaires:

  1. Merde, c'est pas génial du tout le coup de la banque.
    Vous hésitiez entre deux constructeurs si je me souviens bien. Appelez-le, voyez avec lui. Vos plans sont déjà faits donc vous pouvez gagner du temps. Il vous reste un an, franchement c'est jouable.
    Sinon, comme tu dis, vous trouverez bien une solution, avec la PMA on append à faire avec et à vivre au jour le jour.
    Je t'embrasse fort ma Gribouillette. On essaie de se voir très vite.
    Bisous à ton homme et ta crevette.♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma belle. <3

      Même si les plans sont fait, je pense qu'on devra redéposer une demande de permis de construire, non? Ce qui prendra des mois...

      Supprimer
    2. Ah oui, j'avais zappé que c'est le constructeur qui s'est occupé du permis de construire, ça craint...
      Mon chéri connait pas mal de constructeurs si ça peut vous aider. Je peux vous donner leurs coordonnées si besoin. N'hésite pas.
      Bisous et tu sais que dans la vie, il ne faut jamais perdre espoir, ça complique juste (un peu) beaucoup les choses.

      Supprimer
    3. Pfff... On se dit toujours que tout ira mieux une fois le parcours PMA derrière soi, qu'on a déjà épuisé le "quota d'emmerdes". Bah non apparemment :-( dsl pour toi comme tu le dis ça n'est "que" matériel ça n'empêche pas que ça soit CH*ANT !! Bon courage j'espère que tout va bien se terminer.
      Bises

      Supprimer
    4. C'est ça, la PMA n'empêche pas d'avoir les autres problèmes de la vie...

      Supprimer
  2. Je découvre ton blog par cet article et je comprend que des fois mêmes des problèmes matériels peuvent donner l'impression que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est pas évident mais il faut envisager toutes les solutions pour ne pas être pris de court. Et même si cela t'oblige à mettre le nez dedans durant ta 2ème partie de grossesse. Quand la vie a décidé de nous emmerder elle y va à fond :)
    Pour l'anecdote, nous on a acheté un appartement sur plan, ça fait 1 an qu'on devrait être dedans, forcément la banque a déjà commencé à nous prélever. Et le promoteur se dédouane du retard car lié à des forces extérieures.
    Bref les boules...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, on dirait que la vie a décidé de nous emmerder jusqu'au bout!^^

      J'espère que ça va vite se décanter pour votre appart'.

      Supprimer
  3. Bon courage gribouille cest souvent en serie je compatis je suis en plein dedans
    depuis octobre quon nous a dit ben il faut des FIV jai eu deces de mon oncle malfacons dans notre appart que l'on a achete sur plan ya deux ans on est en proces avec notre avocate... on a notre toit on y est bien dedans mais quand meme ca gache... bon courage bises lili

    RépondreSupprimer