mardi 17 octobre 2017

Polochon

Dix fois que je recommence mon article, que je cherche mes mots, mais ça ne vient pas. Trop d'émotions différentes qui se bousculent dans ma tête.

La joie d'abord, l'immense joie d'avoir obtenu 3 blastocystes. Le transfert a eu lieu hier vers midi, et un petit blasto, baptisé Polochon, a pris place dans mon utérus. Les 2 petits frères sont allés rejoindre la banquise, à notre plus grande surprise! C'est la première fois que nous obtenons des petits findus, on est super heureux! Quand j'ai démarré les piqûres début septembre, j'étais loin d'imaginer cette issue à la FIV. Non seulement tout s'est bien passé, mais les résultats vont au delà de nos espérances.

J'en suis très heureuse, mais à l’extérieur, rien ne ressort. Je devrais exploser de joie, être pleine d'espoirs, ne penser qu'à ça... et bien non. Passé l'enthousiasme des 10 ovocytes du 1er monito, je suis revenue à une certaine retenue dans mes sentiments. Je vis cette tentative avec une énorme distance. Bien sûr, il y a le réflexe de protection. Ne pas trop y penser, ne pas trop espérer pour ne pas tomber de trop haut. Mais pas que. 

Depuis le début de la reprise du parcours, tout est différent. Parce que j'ai Pâquerette, et ça, ça change tout. Elle occupe ma vie, mes pensées au quotidien. Il y a beaucoup moins de place pour penser à ce futur bébé, même s'il est ardemment désiré.

Pour Pâquerette, j'étais tellement à fond! Je pensais à la FIV en permanence, je vivais FIV, je respirais FIV, je dormais FIV (non en fait je ne dormais pas). Après les transferts, je comptais les jours avant la PDS, je ne bougeais (presque) pas de mon canapé, j'évitais de me pencher, je me reposais un maximum, je stressais dès que j'éternuais... Mais je dois avouer que ce repos strict est absolument impossible quand on a un enfant de 2 ans 1/2. Alors oui, j'essaie de me reposer dès que je peux, je ne porte rien de lourd, je bois des litres de jus d'ananas, mais mis à part ça, je vis tout à fait normalement.

Et je culpabilise avec l'idée de ne pas donner à Polochon l'attention qu'il mériterait, et que peut-être à cause de ça, il ne s'accrochera pas. Idiot je sais, d'autant que le repos n'est en aucun cas un gage de réussite. Et que le mot d'ordre de ma PMA est justement de vivre normalement. D'autant plus idiot que comme j'y pense moins, je suis infiniment plus détendue que pour Pâquerette, et ça c'est tout bénef.

Au milieu de toutes ces pensées confuses, parfois je me prend à rêver quand même d'un petit frère ou d'une petite sœur pour Pâquerette. D'une prise de sang positive. Et là j'angoisse car j'ai des conditions très difficiles au travail cette année. Peur que le surmenage, le stress, le fait de m'énerver et de crier toute la journée ne nuise à ce potentiel début de grossesse... et la peur de le perdre. Avant même qu'il ne s’accroche, je m'inquiète déjà pour lui. Finalement je ne dois pas être si détachée alors...

La réponse tombera lundi...


5 commentaires:

  1. Bonjour Gribouillette,

    Aaah la culpabilité c'est le propre de la mère et je crois dur comme fer que l'on devient mère dès que l'on désire un enfant. Il y en a déjà 2 dans ta tête, tu culpabilises déjà de ne pas penser ou t'occuper de manière équitable de tes 2 petits bouts même si pour le moment il y en a un qui fait parti du monde de l'abstrait ! C'est ce qui fait que tu es une chouette maman ! Bon courage pour cette semaine à venir.
    Je te souhaite le meilleur.
    Bonne soirée
    Rachel

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  2. Oh mais c est génial ! Longue vie à Polochon, et franchement continue de ne pas y penser... C est comme ça que le temps passe le plus vite et ça changera rien au résultat final... Et si tu peux être un peu zen c est même idéal !



    Mimo

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  3. Du jus d'ananas , ca favorise la nidation ou cest juste une envie ?

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