samedi 3 mars 2018

Sous cloche

Après un transfert d'embryon, on est sensées vivre normalement. La bonne blague! Comment vivre normalement alors qu'on ne pense qu'à notre petit blasto? Alors qu'à chaque mouvement, on sent qu'on contracte notre utérus?

Je n'y suis jamais parvenue! Pour tous les précédents transferts, j'ai demandé un arrêt de travail. Au début, aux sages-femmes de la PMA, puis après à ma généraliste car ils sont devenus catégoriques à la PMA : Vivez normalement! Pas d'arrêt de travail! Mais évitez le stress quand même. Ah oui, et si je vous dis que c'est la pire classe que j'ai jamais eu de ma carrière? Et bah non, tu vas bosser. Pour la FIV d'octobre, c'est non sans culpabilité, et un peu gênée, que je suis donc allée quémander un arrêt à ma généraliste. 

Mais là je n'ai pas osé le faire. Déjà je n'avais pas toute la fatigue d'une FIV d'1 mois dans les pattes. Pas de restes de douleurs de ponction. Ce n'est "qu'un" TEC. Et puis j'ai déjà tellement raté l'école cette année, entre ma FIV, la fausse-couche, les soucis de santé de Pâquerette. Qui plus est, ils ont rétabli le jour de carence. Et je dois avouer que les 50€ qu'on allait perdre on fait pencher aussi un peu la balance. Surtout que je n'avais qu'un jour à faire : le vendredi. Et après j'avais le week-end pour me reposer.

Je me suis donc dit que pour une fois, j'allais écouter les sages-femmes, et le biologiste qui nous l'a encore répété lors du RDV de jeudi. Que j'allais VIVRE NORMALEMENT. Et puis, au boulot, vous aurez moins le temps d'y penser. C'est mal me connaitre...

Je n'ai pensé qu'à ça. Toute la journée. J'ai essayé de rester calme, de me ménager, et j'ai même tenté de m'asseoir. Mais avec cette classe, ce n'est clairement pas possible. J'ai donc fini par m'énerver, crier, tempêter, séparer des élèves qui se battaient, en courser d'autres... à tel point que j'ai failli fondre en larmes devant mes élèves. J'ai terminé ma journée exténuée et à bout de nerf.

Pour ce qui est d'éviter le stress, on repassera! Et je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser. Comme si j'avais piétiné tous nos espoirs. Si Nemo s'accroche après ça, c'est vraiment qu'il est un petit warrior!

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4 commentaires:

  1. Pour moi les fois où ça a marché c est en effet les fois où j ai vécu normalement (travail-sport...) et pourtant je suis loin de faire un travail tranquille (je suis médecin et plutôt angoissée de nature... Et pour ma première fille j ai même fait une série de nuits 18h-10h juste après le transfert... Les pires conditions que je pouvais imaginé... Et pourtant elle s 'est bel et bien accroché...)
    Courage ce n est pas ce que tu fais ou ne fait pas qui fera la différence...
    Mimo

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    1. Merci pour ton témoignage, Mimo, ça me donne de l'espoir.

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  2. Courage...Fais ce que tu veux, ce qui te semble bien, peut importe ce que peuvent penser les medecins de pma. Le boulot d instit est épuisant nerveusement, certaines classes sont supers,d autres demandent plus d énergie,de patience, de renouvellement. Et dans certaines périodes de la vie on n y arrive pas. (Je fus instit dans un autre temps et pour moi c est devenu incompatible avec une vie de famille malgré les vacances, si si). Alors priorité à la famille...

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    1. Merci pour ton commentaire, Anonyme.
      Maintenant, à 9 DPO, je pense que les jeux sont faits, mais ce qui est sûre c'est que pour le TEC 2 (s'il y en a un), j'oserai redemander à ma généraliste je pense...

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