dimanche 14 février 2021

Le ciel qui s'éclaircit

Depuis le fameux coup de fil du 27 octobre, mes espoirs ont sagement été rangés au fond d'un tiroir.

Je suis entrée dans une attente, qui devait durer 3 ans, pour tenter une FIV DO. J'ai bien sûr abordé le sujet du don avec quelques amies, mais aucune ne s'est proposée pour me faire remonter sur la liste. Je ne les en blâme pas, c'est comme ça. 

Donc je continue tranquillement à faire mon deuil, avec en vue, peut-être, une chance d'être à nouveau maman dans 3 ans.

C'est très reposant de ne plus avoir besoin de penser au prochain rdv PMA à prendre, au prochain examen, au prochain échec. Très reposant de ne plus devoir exposer son corps, sans arrêt, au personnel médical. Et très reposant de ne plus avoir à espérer. Sans espoir, pas de déception. Sans déception moins de souffrances. Loin des montagnes russes émotionnelles de la PMA, j'ai pris le parti de mettre mes émotions sur off. 

Mais à prendre trop de distance, c'est comme si une partie de moi s'était éteinte. La tristesse ne me quitte plus. En présence de ma fille, mon rayon de soleil, je continue de sourire, de rire, de chanter... C'est elle qui me raccroche à la vraie vie. Quand elle est là, je vis. Mais quand elle n'est pas là, c'est plus compliqué. Plus rien n'a d'importance. Plus rien ne m'atteint vraiment, ni en bien ni en mal. Indifférente au reste du monde. De l'extérieur, ça ne se voit pas, c'est intérieur. Cette l'impression d'être à côté de mes pompes... d'être une autre? J'ai beaucoup de mal à m'investir dans mon boulot, encore plus depuis que les enfants se ressemblent tous, cachés derrière leur masque. L'impression de faire classe à des robots. 

Bref, je déprime. Et le contexte sanitaire n'aide pas, c'est sûr...

Mardi 2 février, je n'attendais rien du rendez-vous avec la gynécologue spécialisée dans le don. J'y suis allée sûre de ne rien apprendre, ayant suffisamment potassé sur la FIV DO pour être incollable sur le sujet.

Et là, surprise! Il y a une autre issue. Il y a une autre solution! Que je pensais réservée aux couples dont les deux membres étaient infertiles, mais en fait non : l'accueil d'embryon!!

C'est une technique assez peu proposée mais nous avons la chance que notre centre en pratique beaucoup. Bien sûr, cela signifie que mon homme doit faire le deuil de son patrimoine génétique, mais les délais ne sont pas du tout les mêmes qu'en FIV DO! 12 à 15 mois au lieu de 3 ans. Ça n'a rien à voir!

De plus, là où pour la FIV DO on ne peut rien nous promettre (tout dépend de la donneuse), dans le cadre d'un transfert d'embryons, on nous assure le transfert successif de 4 blastocystes. 

Et là, d'un coup, l'espoir est ressorti du placard. Il s'est même jeté sur moi et m'a collé un sourire niais sur le visage. 4 transferts dans un an, ce n'est pas comme 1 ou 2 transferts dans 3 ans... ça multiplie nos chance. Et 1 an, c'est tout près! Je suis sortie de la consultation surexcitée.

J'ai laissé le temps à mon homme d'y réfléchir, tout en trépignant intérieurement. Pour moi c'était assez  facile de renoncer à mes gènes, depuis le début je sais que le problème vient de moi. Pour mon homme, qui a toujours eu des spermatozoïdes au top, c'est différent. Cependant sa maladie chronique et celle de Pâquerette ont pesé dans la balance aussi. Sans être des maladies à proprement parlé génétiques, on sait qu'il y a un terrain génétique propice à leur développement...

Au bout de quelques jours de suspens... il a dit oui.

Et je suis montée sur un petit nuage...

5 commentaires:

  1. Oh c'est génial tout ça. ❤️ Ça m a donnée le sourire tient. Je vais suivre tt ça avec pleins d espoir pour vous. ☺️

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  2. C'est effectivement une bonne nouvelle et des transferts d'embryons c moins lourd comparés aux traitements avant ponction

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    1. Oui, c'est moins lourd et contrairement aux FIV, je suis assurée d'avoir un ou des embryons. :)

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  3. cela ma donné un grand sourire pour vous !

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