jeudi 28 avril 2022

C'est un Covid!

Quand la sage-femme m'a confirmé que je pourrai être en arrêt de travail, puis en congé pathologique suite à mes vacances, j'ai ressenti un immense soulagement. En un mot, je ne retournerai pas à l'école après les vacances d'avril. J'avais tenu la période, qui s'était révélée très longue et difficile, et enfin j'entrevoyais la récompense, après des semaines à alterner boulot et canapé pour tenir le choc. J'allais enfin pouvoir me reposer, et surtout me consacrer à la venue de Charlie, me concentrer sur lui, préparer sa chambre. En un mot : profiter. Le meilleur moment allait arriver. 

Mes petits élèves ont été très déçu quand je leur ai annoncé que je partais à la fin de la semaine. Moi pas, j'étais sur un petit nuage. J'ai fait la dernière semaine d'école la tête complètement ailleurs, j'avais hâte de passer à la suite. Le dernier jour a été un peu surréaliste, je n'arrivais pas à croire que je quittais l'école pour 10 mois! J'ai eu plein de dessins, de cadeaux, de petits mots de mes mignons élèves, c'était chouette. Et émouvant...

Et puis le premier jour des vacances est arrivé. J'avais mal à la gorge, ce qui ne m'a pas affolé étant donné mes allergies qui vont qui viennent. J'étais fatiguée mais quoi de plus normal après une période scolaire? Le lendemain, ça s'est gâté. Mon cœur s'est emballé, jusqu'à plafonner à 130 battements par minute, et pas moyen de l'arrêter! Après un coup de fil au 15, nous avons déposé Pâquerette chez mamie et avons foncé aux urgences... 6h sur un brancard, ils m'ont fait la totale: test PCR, électrocardiogramme, prise de sang, analyse d'urine, gaz du sang (Une belle séance de torture ce truc. Les infirmières s'y sont reprises à 4 fois!! J'ai encore les poignets bleus...)

"C'est un Covid!" m'a annoncé l'infirmière. Chouette. J'avais tenu la période à ne pas choper cette merde, en faisant hyper attention tout le temps, je pensais être passée au travers! Raté! La bonne nouvelle c'est que mes analyses étaient normales, mes poumons se portaient bien, bébé Charlie gigotait dans mon bidon comme un bienheureux, je pouvais rentrer chez moi. La mauvaise c'est que mon cœur ne s'était pas calmé, malgré la journée allongée... "Ça va passer, il faut être patiente."

De retour à la maison, les symptômes "classiques" du Covid sont arrivés eux aussi, fièvre, toux, rhume, courbatures et immense fatigue... J'ai passé la semaine au lit, à broyer du noir devant l'absence d'amélioration. Moi qui suis quelqu'un de plutôt actif, j'étais déprimée de ne pouvoir rien faire. Pâquerette passait des vacances pourries, je ne la voyais pas de la journée, ça me pesait. Cette tachycardie incessante m'inquiétaient. Je ne pouvais rien faire. Attraper un verre dans le placard ou enfiler mon gilet me collait des palpitations. J'étais hyper frustrée. Normalement, c'était le moment de profiter et de faire des choses pour Charlie. Au lieu de ça, je me trainait comme une mamie. J'avais l'impression d'être punie, malgré mes trois doses de vaccins et toutes les précautions que j'avais prises. 

Et surtout... je n'en voyais pas le bout... 

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