dimanche 11 octobre 2020

Le début de la fin?

J'ai revu la gynéco le 1er octobre.

Ce qu'elle m'a dit ne pas surprise, je m'attendais presque mot pour mot au discours qu'elle m'a tenu.

Mais le fait qu'elle le formule à voix haute... ça rend tout ça si concret, si réel. Si dur.

Oui, il est probable que mes ovaires ne répondent plus car ils n'ont plus rien à offrir. Oui, comme mon AMH était toute pourrie il y a 3 ans et demi (0,85 à 30 ans) le risque qu'elle le soit encore plus aujourd'hui est grand. Et dans ce cas-là, ça ne sert à rien de s'acharner à faire des FIV. Pas d'ovocytes, pas de bébé. 

Donc, on refait un dosage de l'AMH, et en fonction, on voit si on tente une dernière FIV avec mes ovocytes, ou s'il faut directement partir en FIV DO. Attendre 3 ans pour avoir 15 à 20% de chances d'être mère à nouveau. Donc, en gros 80% de chances de rester sans petit deuz'.

Je vis tout ça de manière si détachée que j'ai peur du retour de bâton...

J'en ai assez, je suis usée, ce parcours a duré tellement longtemps. Je n'ai plus la force de subir encore les injections, les doses de cheval, les levers aux aurores, la route, les prises de sang, les échos, les ponctions, les montagnes russes émotionnelles, l'espoir, le désespoir... Je veux foutre la paix à mon corps. Et à mon esprit.

Oui, la tristesse est là, et m'accompagnera sans doute pour le restant de ma vie. Mais je sais qu'avec le temps, elle se fera plus douce, moins présente. Comme un élément du paysage, que l'on oublie la plupart du temps, et qui surgit de temps en temps.

Bref, je crois que j'ai commencé à faire mon deuil.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire