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Le temps s'égrène tout doucement, les heures de doute succèdent aux moments de plénitude, et inversement. 

Mercredi n'a pas été une bonne journée. Des douleurs qui ressemblaient un peu trop aux règles à mon goût, et des pertes rosées qui m'ont bien fait paniquer. J'ai en prime un peu trop forcé l'après-midi lors d'une balade, j'ai été à la limite du malaise et j'ai eu très mal au ventre toute la fin de journée. Mon amie la culpabilité s'est installée, et j'ai vraiment eu peur d'avoir fait une connerie.

Depuis, je ne bouge plus. Hier, je me suis reposée toute la journée, et les pertes rosées ont disparues. Les douleurs au ventre sont redevenues ponctuelles, et j'ai recommencé à respirer. En plus, Charlie m'a gentiment envoyé quelques vagues nausées pour me rassurer. Le soir quand je me couche, je sens comme un bouillonnement intérieur, on dirait que Charlie est en train de pousser les meubles là-dedans. J'adore. 

Je suis assez fatiguée, et je me sens plutôt faible, je n'ai jamais fait de chute de tension mais ça y ressemble un peu... Je profite des vacances pour bien me reposer, me concentrer sur ma fille et sur mon ventre, mais j'appréhende un peu la rentrée. J'envisage déjà de décaler mes APC pour me ménager un peu plus de repos le midi. C'est que je veux limiter un maximum le stress pour Charlie.

Pâquerette est adorable. Elle va me chercher ce dont j'ai besoin quand je suis allongée, elle prépare la table du petit déjeuner, bref elle est aux petits soins. 

J'attends sagement ma prise de sang du 2 novembre.

Hasard du calendrier, c'était aussi un 2 novembre, il y a 4 ans. La troisième prise de sang, qui avait révélé que le taux n'augmentait plus correctement, et que j'étais en train de perdre Polochon. Bon au mauvais signe? Je me dis que la vie ne peut pas nous faire ça deux fois de suite, le même jour, quand même?