dimanche 6 janvier 2013

En colère

Bien sûr il y a la tristesse, le désespoir, le deuil du bébé couette à faire.
Bien sûr il y a la jalousie, l'envie quand on voit des femmes enceintes.
Bien sûr il y a l'incompréhension, ce "pourquoi nous?" lancinant.
Bien sûr, il y a l'angoisse, la peur de ne jamais être mère.

Mais aussi, et surtout, il y a la colère. 

Depuis quelques temps, j'ai l'impression que la colère m'envahit complètement. Ça bout à l'intérieur de moi, et c'est tout prêt de déborder. Pour une remarque, une phrase anodine, une jeune maman croisée. J'ai envie de tout envoyer valser. Je me visualise en train d'hurler, de jeter les objets, de casser des assiettes.

Tout me met en colère.

Ces gamins à l'avant, pas attachés, dans la voiture à coté de moi. Envie de descendre de ma voiture et d'insulter les parents.

Ce môme, à l'école, avec un trou dans sa chaussure. Au moins 4 cm de diamètre le trou. Quand tu sais que les parents utilisent les allocs pour s'acheter un écran plat! Envie de les incendier.

Ces femmes enceintes jusqu'aux yeux, qui se plaignent dans la salle d'attente de l'écho, au lieu d'être heureuses de leur sort. "C'est long!" Qu'est-ce qu'elles connaissent de la patience? Envie de les frapper.

Ma belle-mère, au téléphone, qui répond "Oh, ils ne sont pas pressée", en parlant de nous, de notre désir d'enfant. Envie de rétablir la vérité, de le crier au monde entier. 

Cette amie, qui fait une fausse-couche, alors qu'elle l'aurait tant mérité, ce bébé. Envie de hurler.

Pourquoi? Pourquoi tant d'injustice? Pourquoi ceux qui font des gamins pour les allocs les pondent comme des petits pains? Et pourquoi nous on y arrive pas? 

Pourquoi?


18 commentaires:

  1. comme je te comprends.... :-/ A l'approche du prochain rdv PMA qui va ns orienter vers les IAC, je ressens la même chose... avec en +, ces jours-ci, de la colère contre mon corps, qui n'en fait qu'à sa tête... :-/
    Je crois que la colère puise sa source à la fois dans l'impuissance si grande qu'on ressent à répondre à la question "pourquoi?", et également dans cette impuissance face à la nature, malgré toute la bonne volonté et l'envie et les efforts du monde pour favoriser l'arrivée d'un bébé...

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    1. C'est sûr, on est impuissant, malgré toute notre volonté, et c'est dur de penser qu'on ne contrôle rien.
      Moi en ce moment ce que j'ai du mal à digérer, c'est l'injustice. Dans mon bloulot je vois tellement de parents qui s'occupent mal de leur enfant. Je ne dis pas qu'ils ne méritent pas d'être parents, mais pourquoi eux, et pas nous?

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  2. Comme elles sont dures à gérer, ces vagues de colère qui submergent tout...
    Souvent, je visualise cette page (voir lien) Elle me rassure, me rappelle que l'on ressent toutes cela, que c'est normal. Effrayant, mais normal. Et surtout, qu'après la colère, peut revenir l'apaisement. Biz.

    http://www.1001fecondites.com/2011/01/le-barometre-des-emotions.html

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    1. Je suis allée relire l'article, c'est vrai qu'il est très bien fait et déculpabilisant.
      L'apaisement, je crois que j'en suis encore bien loin. Ce qui est sûr, c'est que je ne doute pas. Jamais. Je ne doute pas de mes capacités à être mère. Je sais que je serai une bonne mère. Pas seulement parce que j'ai de l'expérience, mais parce que je le sens dans mes entrailles. Je ne doute pas non plus de mon désir d'enfant. Je le veux depuis tellement longtemps!

      Je ne crois pas pouvoir accepter un jour, mais quand/si bibou sera là...

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    2. Ça m'apprendra à me relire! ^^

      Je voulais dire "même quand bibou sera là".

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    3. A vrai dire, je pensais surtout au premier document "le Baromètre des émotions"... Il illustre bien le tourbillon d'émotions contradictoires dans lequel je me trouve. C'est épuisant, d'ailleurs... :(

      En revanche, je ne me retrouve pas dans le second schéma. Un jour, peut-être, faudra-t-il que j'en passe par là, mais pour l'instant, c'est impossible à envisager.

      Quant à toi : bon courage pour demain !! :)

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    4. D'accord, je comprends mieux. ;)

      Et merci! ^^

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  3. Je comprends complètement ce sentiment de colère.
    Et je pense que tu as raison de l'exprimer ici. Il faut d'une manière ou d'une autre réussir à crier notre colère pour évacuer tout ça, pour pouvoir mieux avancer, sans se laisser maltraiter par ce que la vie nous donne à voir ou à entendre.
    Bises

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  4. Oui c'est mieux, ça m'évite de tout casser autour de moi! ^^

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  5. J'ai connu ça. Ben tu sais quoi? Ca passe. A un moment, tu finis par comprendre que c'est beaucoup d'énergie dépensé pour rien. Ca ne changera rien à ta réalité. Et qu'avec la colère ce n'est pas l'infertilité qui te fait du mal, c'est toi. Les PMettes aussi râlent dans les salles d'attente.

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    1. Oui mais les PMettes, elles ont le droit! ^^ Je plaisante, hein.

      Tu crois que ça me passera? Je ne sais pas, ça fait déjà 2 ans et j'ai jamais été autant en colère que maintenant...

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    2. Moi ça fait 7 et c'est passé. Ca reviendra par intermittence mais ça ne te boufferas plus autant. Bon ceci dit, j'espère que tu n'attendras pas 7 ans.

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    3. Moi aussi. Et j'espère que la roue va vite tourner pour toi la fille! Je croise les doigts pour toi.

      En fait, je ne sais pas si j'ai envie de ne plus être en colère. Ça fait avancer. J'ai l'impression que le jour où je ne serai plus en colère, je baisserai les bras.

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  6. La colère, la tristesse, le désespoir et la jalousie... Voilà qui résume bien mon état d'esprit depuis quelques cycles, et ça va en empirant. Je canalise ça en courant jusqu'à l'épuisement. Mais c'est pas pour autant que le sommeil vient la nuit. Une fois de plus tu mets des mots sur ce que je ressens et comme dit Octobre (chouette lien d'ailleurs) c'est sûrement normal. Mais chiant. Je t'embrasse fort Gribouillette.

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    1. Courir doit te faire du bien, ça me donnerait presque envie, tient! Pourtant je ne suis pas sportive et je déteste courir.
      Bonne résolution : me remettre à la piscine, au moins ça me défoulait!

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  7. moi plus de colère juste blasée...est ce ça l acceptation? en même temps je n accepterai jamais ma vie sans notre bb...
    les questions et si on n y arrivait pas et si mon homme me quittait?
    heureuseument l espoir est plus souvent la que le desespoir

    en tout cas je ne suis plus la même femme et je ne serai plus la jeune femme insouciante et pleine de vie que j etais avant de commencer les essais il y a maintemant plus de 2 ans

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    1. Ça m'attriste de te lire comme ça ma juju.
      L’insouciance, je suis d'accord avec toi, elle ne reviendra jamais. Mais la joie de vivre, j'espère bien! Pour toi et pour moi.

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  8. ma juju en me relisant ca fait un peu depressive lol
    oui la joiende vivre je l ai toujours meme si j ai.l impression qu avant je n ai jamais connu la tristesse

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