jeudi 1 novembre 2018

Triste anniversaire

Il y a un an, jour pour jour, j'étais enceinte. Du moins, je croyais encore l'être. Je pensais que c'était à notre tour d'avoir de la chance. Une chance insolente, enceinte dès la première FIV du nouveau parcours. Un jour plus tard, j'apprenais que c'était fichu. Que Polochon ne naîtrait jamais. Le 6 novembre, je faisais ma fausse-couche.

J'ai été mal, longtemps, et puis je me suis efforcée de ne plus y penser, reportant toute mon attention sur ma petit Pâquerette. Jusqu'à il y a quelques semaines. Nous sommes allé consulter une psy pour notre poulette qui avait de gros problèmes d'endormissement. 
La psy, perspicace, m'a immédiatement parlé du fait que nous étions très fusionnelles toutes les deux, m'a parlé de la séparation, de "couper le cordon"... Et m'a posé LA question : "Elle vient de rentrer à l'école, elle approche des 4 ans, c'est une petite fille maintenant. Ce n'est pas trop dur de la voir grandir?"
En guise de réponse, je me suis mise à pleurer comme une madeleine...

Même si c'est merveilleux de la voir grandir et évoluer, c'est douloureux aussi.
Je suis bien consciente que Pâquerette est devenue une petite grande fille (Mais oui Maman, j'ai 3 ans 1/2 quand même!), je l'encourage d'ailleurs à faire seule, à prendre de l'autonomie, je suis très fière d'elle et de tout ce qu'elle a appris cette dernière année. Mais au fond de moi, c'est dur. Car mon petit bébé, mon petit deuxième tant attendu, n'arrive pas...

Depuis ce rendez-vous et cette prise de conscience, j'ai un peu broyé du noir. Malgré moi, je me suis plusieurs fois refait le film de la fausse couche. Quand je l'ai appris. Quand je suis allée faire la prise de sang de confirmation avec ma puce. Quand les saignements sont arrivés. Quand j'ai craqué. 

Je me suis efforcée aussi de me mettre un coup de pied aux fesses pour avancer, accepter que ma fille grandisse, et continuer à profiter chaque jour du moment présent.

Demain, nous serons le 2 novembre. Il y a 1 an, tous mes espoirs s'effondraient.
Mais la vie est trop courte pour ressasser le passé. Alors demain je ferai tout mon possible pour que cette journée soit une belle journée. Je me le promets.

2 commentaires:

  1. Il y a des dates qu on préférai oublier... Il faut que quelqu'un te sert fort sans ses bras (ton chéri t'a maman une amie...) comme je le fais virtuellement... Et que cette personne accueille tes larmes car elles sont légitimes... Une fausse couche c est dur, c est un deuil, il y a des hauts des bas... Et c est encore plus quand une nouvelle grossesse ne suit pas... C est ce que j avais trouvé "encore pire"... Perdre un espoir tant attendu et ne pas réussir (encore) à retomber enceinte... Ma fille avait pas un an quand on a repris les essais et n'avait pas deux ans quand j ai fais cette horrible fausse couche. Les années se sont succéder... Stériles... Je peux te dire que le temps fait quand même son effet... Et puis un jour... Miracle... C est tout ce que je te souhaite aussi le plus vite possible !

    Mimo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Gribouillette7 novembre 2018 à 11:05
      Merci beaucoup Mimo. <3
      Effectivement, je pense qu'une fausse-couche avec une grossesse dans les mois qui suivent n'a rien à voir avec une fausse-couche suivie d'années d'attente... On se dit que c'était peut-être notre seule chance...

      Supprimer