Etoile filante

Jeudi matin, veille du transfert, alors que j'enfilais innocemment mon jean, je me suis bloquée le dos comme une mamie. J'ai crié et me suis immédiatement couchée au sol. Les larmes coulaient toutes seules. J'avais trop tiré sur la corde, et mon corps s'était chargé de me le rappeler...

Le médecin n'a pas pu me donner autre chose que du paracétamol, forcément. Autant dire que ça ne me fait rien du tout et que j'ai très très mal. J'alterne bouillotes dans le dos, étirements, petites marches, mais pour le moment ce n'est pas miraculeux.

Ce n'était pas les conditions idéales pour courir à TrèsGrandeVille chercher notre petit embryon hier, et ça m'a un peu mise en colère. Mon homme a dû conduire l'aller-retour, ce qui lui est très pénible à cause de sa maladie. Dans la salle d'attente, il ne tenait plus, dans la salle de transfert encore pire. 

Nous avons attendu la gynéco et la sage-femme un bon moment. J'avais bien envie d'ouvrir la trappe pour faire coucou au labo de l'autre côté. Me suis contentée de dessiner un tout petit cœur sur le tableau blanc. Pour nous porter bonheur. Ce n'était pas la même salle que pour mes précédents transferts, et l'ambiance a été tout autre. Le personnel médical a été vraiment aux petits soins, très souriant et positif. C'était le premier transfert que je faisais sous écho, et c'était chouette de voir notre embryon être déposé, comme une étoile filante dans le ciel. 

Le retour a été épique, et nous avons dormi plus de 2h, en plein après-midi, pour nous remettre de tout ça.

Depuis, je couve. J'ai bien du mal à me concentrer sur mon petit embryon, accaparée que je suis par mes fortes douleurs au dos. Je me sens toute contractée, j'espère que ça n'aura pas d'impact sur sa nidation. 

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