jeudi 18 avril 2024

Petit garçon

C'est fou comme je ne vis pas du tout la petite enfance de Charlie comme j'ai vécu celle de Pâquerette.

Mon ainée a poussé tellement vite! En taille, en maturité. Les inconnus la prenaient toujours pour plus âgée qu'elle n'était. Et plus elle grandissait, plus elle faisait grande, et plus j'avais envie d'arrêter le temps. Je savais que ça irait vite et je voulais vraiment profiter de chaque seconde, tellement consciente qu'il n'y aurait peut-être jamais de petit deuxième. A chaque nouvelle étape, chaque nouvel apprentissage, ma joie se teintait de nostalgie... c'était un peu de mon bébé qui partait...

Petit Charlie grandit lui aussi. Moins vite que sa sœur en taille, ça c'est sûr, mais depuis quelques semaines, il a beaucoup évolué, et ressemble de moins en moins à un bébé. Ses premiers mois ont été tellement difficiles, que je savoure pleinement toutes ces nouvelles choses qu'on peut maintenant faire avec lui. Il comprend tout et parle de plus en plus. Et surtout, nous on le comprend!

Avec le recul je m'aperçois que je suis incapable de me sentir totalement sereine avec un nourrisson. Cette incapacité à le comprendre, ces pleurs indéchiffrables, cette impuissance à les calmer, me plongeaient dans une angoisse perpétuelle. Pour mettre un peu d'ordre dans tout ce chaos, je respectait à la lettre une routine, qui pouvait très bien se révéler inefficace, alors qu'elle avait été fructueuse la veille... D'où un sentiment immense de frustration... 
Et cette hyper dépendance, qui me rendait totalement esclave... Je veux tellement ce qu'il y a de mieux pour mes enfants. Et longtemps le mieux, pour bébé Charlie, ça a été d'être collé H24 sur maman. Sauf que ça, ça ne me convenait pas à moi. Mais c'était ce dont il avait besoin. Alors je faisais de mon mieux. Mais punaise que c'était dur!

Aujourd'hui, Charlie passe son temps à causer et à rigoler, un vrai rayon de soleil. Et quand il pleure ou se met en colère, je le comprends, je sais pourquoi, et je sais répondre à ses besoins. Je suis toujours là quand il a besoin d'un câlin, et j'adore ça. Mais j'adore aussi jouer aux Duplo, faire des bulles, des puzzles, lire des histoires, cuisiner... et toutes ces choses nouvelles qu'on peut faire ensemble. Partager des moments privilégiés tous les deux, ou à trois avec Pâquerette, c'est tellement chouette.

Et là je sais que je réponds à ses besoins, mais sans que ça n'empiète (de trop) sur les miens. Aujourd'hui je dors (à peu près...) bien la nuit. Je peux manger mon repas assise du début à la fin. Je peux (parfois, ça ne marche pas à tous les coups) m'accorder une pause de 10 minutes dans le canapé, pendant que Charlie joue à côté de moi. Il est capable de patienter quelques instants, le temps que je termine quelque chose. Et pour rien au monde je ne reviendrai en arrière, c'est tellement mieux maintenant! 

Et, loin de vouloir arrêter le temps, je m'émerveille chaque jour de ses progrès.

Bref, du haut de ses 21 mois, petit Charlie devient un petit garçon. Et ça, c'est le bonheur!

1 commentaire:

  1. Quel bonheur de lire un tel post. Il fallait patienter que le temps passe.
    Parfois c'est très long et bien maintenant les temps ont changé et l'angoisse
    a laissé place à la quiétude.
    Je suis très heureuse pour vous. Bonne continuation avec vos 2 petits amours.
    BISOUS Affectueux.
    ODILE 67.

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