vendredi 5 janvier 2024

Magna

Le temps file entre mes doigts, mais je prends le temps, aujourd'hui, de laisser une petite trace de notre quotidien.

Le temps libre est un luxe rare quand on gère une maison et des enfants quasiment en solo. Les vacances ne sont que peu reposantes car mon homme travaille tout le temps, et j'ai presque toujours Pâquerette et Charlie avec moi. Heureusement, mon ainée part souvent quelques jours chez les grands-parents, ce qui me fait un semi-repos. Quand bébé fait la sieste, j'ai alors du temps pour me reposer, sans ma grande fille demandeuse de faire des activités et donc sans culpabilité. Le lundi, c'est mon jour "off", et bébé va chez nounou la demi-journée. Ce qui me permets de caser mes propres rdv médicaux, de travailler pour ma classe, et de me reposer un peu.

Une ou deux heures très précieuses pour conserver un semblant d'équilibre dans cette course infernale qu'est devenue ma vie. Je l'ai voulue, je l'ai souhaitée, je l'ai rêvée, cette vie bien remplie. Je l'avoue, je n'imaginais pas que ça serait si dur. Tout était tellement calme et tranquille quand nous n'étions que trois, avec une Pâquerette grande et raisonnable. Si calme que je commençais à m'ennuyer et me sentir inutile... et bien là je peux vous le garantir, je ne me sens pas inutile!

Deux fois plus de tâches pour faire tourner la maison, deux fois moins de temps pour le faire avec un bébé très demandeur, et deux fois moins d'énergie à cause des nuits pourries, ça donne une maman épuisée et qui court tout le temps. Le linge, le ménage, les courses, les repas, les devoirs de la grande, les bêtises du petit, les rdv médicaux multipliés par deux, les virées à la pharmacie multipliées par deux aussi... Oui car je n'ai pas choisi la facilité, avec des enfants qui ont tous les deux un suivi médical et des traitements à renouveler très régulièrement. Et avec un conjoint qui ne peut pas beaucoup m'épauler.

Ajoutez le boulot par là-dessus, avec le travail de préparation à la maison, et un directeur qui me presse comme un citron... et vous obtenez une maman toujours sur le fil. Il suffit alors d'un rien, une chambre en désordre, un bébé qui ne veut pas dormir (ça, c'est souvent le déclencheur) pour que la maman patiente et souriante se transforme en dragon... Je crie. Je m'en veux d'avoir crié. Je me sens mauvaise maman. La spirale... 

Heureusement, il n'y a pas que les coups de mou. Il y a aussi tous les bons moments, le bonheur de voir mes enfants grandir ensemble, rire ensemble, devenir chaque jour plus complices. Pâquerette qui se métamorphose en grande fille (bientôt 9 ans!), qui est tellement patiente et mignonne avec son petit frère. Charlie qui a fêté ses 18 mois hier, et qui fait une chose nouvelle par jour ou presque! Depuis Noël, il galope fièrement sur ses deux jambes, et il cause de plus en plus. Même s'il aura tout oublié l'an prochain, il a très bien compris le principe du Père Noël et des "cacos", c'était adorable de le voir déballer ses paquets et s'émerveiller devant les lumières. Il est toujours aussi fan de sa sœur, qu'il appelle "Magna", on ne sait pas pourquoi. J'ai vu qu'en espagnol, ça signifiait "grande" et "importante". J'ai trouvé ça chouette.

Je prends des photos, j'essaie de prendre des notes, je compile toutes ces premières fois, qui deviendront de précieux souvenirs. Comme je l'ai fait pour Pâquerette quand elle était bébé, même si j'ai moins de temps. Je sais que même si je cours partout, ce sont de belles années, et qu'il faut en profiter. Alors je m'y emploie chaque jour, entre deux panières de linge à plier et une table à débarrasser. Je laisse tout en plan, et je m'assois par terre pour jouer avec mes enfants. Parce que c'est ça le plus important.

2 commentaires:

  1. Je vous souhaite Une Bonne Année 2024 avec plein de bonnes choses.
    BISOUS Affectueux.
    ODILE 67.

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    1. Merci beaucoup Odile, mes meilleurs voeux également.

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